Luc Bondy

La Seconde Surprise de l’amour

Luc Bondy / Marivaux

Archive 2008
Théâtre
La Seconde Surprise de l’amour
de Marivaux

Mise en scène, Luc Bondy
Dramaturge, Dieter Sturm
Collaborateur artistique, Geoffrey Layton
Décors et lumière, Karl-Ernst Herrmann
Son, André Serré
Costumes, Moidele Bickel
Maquillage, coiffure, Cécile Kretschmar
Assistanat à la mise en scène, Sophie Lecarpentier

Avec Pascal Bongard, Audrey Bonnet, Roger Jendly, Roch Leibovici, Micha Lescot, Marie Vialle
Coproduction Théâtre Vidy-Lausanne E.T.E
Théâtre Nanterre-Amandiers
Wiener Festwochen ; Ruhr triennale ; MC2 : Grenoble-Scène nationale, Nouveau Theâtre d’Angers, Centre dramatique national des Pays de Loire ;  Théâtre de Caen ; Festival d’Automne à Paris

Avec le soutien de la Fondation Leenaards,
de Monsieur Martin Schlaff
et de la Fondation Landys & Gyr

Ce spectacle a été créé en 2007 au Théâtre Vidy à Lausanne puis repris en novembre au Théâtre Nanterre-Amandiers
C’est en 1727, cinq années après La Seconde Surprise de l’amour, que Marivaux écrivit une seconde version de cette comédie mettant aux prises deux blessés des sentiments – une Comtesse, belle veuve inconsolable, et un Chevalier, amoureux trahi et éploré – qui, après avoir longtemps réprimé leur attirance réciproque, au terme de maints tergiversations et marivaudages, finiront par se trouver.
Avec cette pièce maniant la pudeur et l’ironie, mariant la légèreté et la profondeur, Luc Bondy retrouve Marivaux deux décennies après avoir mis en scène son Triomphe de l’amour à la Schaubühne de Berlin.

« Marivaux nous montre, et la description en est trop sensible pour ne pas correspondre à la réalité, une société où l’amour est repris aux dieux et aux démons brutaux de l’amour, rendu en toute propriété à l’amoureux et à l’amoureuse.
Le débat du héros et de l’héroïne n’est pas le jeu d’une coquetterie ou d’une crise, mais la recherche d’un assentiment puissant qui les liera pour une vie commune empreinte de rituels… »
Luc Bondy est passé maître dans l’art de démonter et réinventer le répertoire du théâtre, avec une précision d’« horloger suisse » – pour reprendre le mot de Stravinsky au sujet de Ravel – et, surtout, ce sens magistral de l’analyse et de la « mécanique » théâtrales qui fait de lui l’un des grands dramaturges contemporains. Un directeur d’acteurs, également, pour qui cette entreprise de rajeunissement passe notamment par le choix d’une nouvelle génération de comédiens, avec Micha Lescot et Marie Vialle, qui succède dans cette reprise du spectacle présenté l’an passé à Nanterre-Amandiers, à Clotilde Hesme. Luc Bondy cherche à faire jaillir la langue de Marivaux dans toute sa modernité, mais aussi à la faire chanter, lui qui a su rendre sa dimension lyrique au théâtre de parole.